Une mission souvent méconnue pour cet établissement public social
Le CDAF offre une approche globale agissant à la fois à la prévention et au traitement des violences. En effet, dans chacun de ses services, il offre un soutien large aux mères victimes, ainsi qu’à leurs enfants, tout en s’adressant également aux auteurs de ces actes. Cet accompagnement est assuré par des professionnels formés aux violences conjugales et qualifiés dans divers domaines, allant du travail social à la psychologie, en passant par la santé.
Pour cela le CDAF mobilise l’ensemble de ses services historiques tels que le Service d’Accompagnement Parents Enfants (SAPE), le Service d’Information et d’Orientation des Parents Isolés (SIOPI), le Service d’Accueil du Jeune Enfant (SAJE) et l’Espace Rencontre Famille et Médiation (ERFM). Ces services sont complétés par des innovations telles que le service des Mesures d’Accompagnement Protégé (MAP) et le dispositif du Relais Parental, qui offrent un soutien supplémentaire aux femmes et à leurs enfants.
L’approche du CDAF est holistique, offrant un abri et des services de première nécessité en situation d’urgence (au SIOPI notamment), tout en accompagnant les femmes victimes de façon plus globale. Elles sont écoutées et soutenues dans leur vie quotidienne au SIOPI et au SAPE, et plus ponctuellement sur les autres, sachant que pour toutes, l’établissement est ouvert 365j/an, 24h/24.
Les services de l’ERFM et de la MAP jouent également un rôle essentiel en accompagnant les femmes victimes pour leur permettre de respecter les droits de l’autre parent, souvent auteur, tout en étant protégées. Ces services organisent les rencontres entre leur enfant et l’autre parent ou elle-même en fonction du lieu de résidence de l’autre enfant, et propose des entretiens réguliers avec chaque parent.
Le service du SAJE et son dispositif de relais parental offrent aux femmes des moments de répit et de relais, en accueillant leurs enfants pour quelques heures ou jours.
Par ailleurs le CDAF s’engage dans la prévention des violences conjugales en travaillant avec les enfants. En mettant des mots sur les violences, leurs impacts ; en prenant soin des enfants covictimes les professionnels œuvrent pour briser le cycle de la violence en s’assurant que ces enfants, filles et garçons, ne reproduisent pas les comportements violents qu’ils ont pu observer.
Au-delà de l’aide apportée aux victimes, le CDAF peut également intervenir auprès des auteurs de violences, en les accueillant et les accompagnant dans leurs difficultés et en s’appuyant sur leur fonction parentale, dans le but de prévenir la récidive.
La complémentarité des politiques publiques
En somme, le CDAF est un exemple éloquent de la manière dont une institution dont la mission première reste la prévention et la protection de l’enfance peut contribuer de manière significative à la lutte contre les violences faites aux femmes.
A ce titre il mérite d’être connu et reconnu dans ce rôle, et de comprendre combien par son financement à 90% par le Conseil Départemental, ce dernier contribue largement à cette politique publique essentielle qu’est la lutte contre les violences faites aux femmes.
Une illustration parfaite de l’imbrication et de la complémentarité de politiques publiques différentes.
- CDAF – 80 rue Vincent Faita – 30 000 Nîmes – cdaf@cdaf30.org
Tél. : 04.66.02.11.70