Rendre compte des chemins empruntés par les femmes victimes de violences dans le Gard
L’observatoire des violences faites aux femmes du Gard porte des groupes de travail mobilisant les acteurs gardois.
Depuis son installation, l’observatoire s’appuie sur des actions ciblées par les acteurs de terrain. Aujourd’hui, il semble incontournable d’entendre les besoins des femmes inscrites dans ce parcours de femmes victimes de violences.
Un enjeu central : l’objectivation des parcours et leur usage
Pour abonder la démarche d’observation lié à l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes nous nous intéressons au parcours des femmes victimes de violences au sein du couple dans le Gard.
Décrire le parcours des femmes victimes de violences au sein du couple dans le Gard : Quelles démarches réalisent-elles ? Quels appuis ? et Quels besoins ?
En rendant compte de ces chemins empruntés, les acteurs gardois pourront imaginer des démarches innovantes et des actions correctives.
In fine, cette démarche de recueil et de description permettra de :
- Qualifier les parcours des femmes : quel process à l’œuvre de la prise de conscience de la situation de violence, en passant par la recherche de solution locale, en ligne… et jusqu’à la reconstruction
- D’amorcer le recensement des protagonistes et soutien gardois
Un groupe de professionnels restreints pour penser la démarche de recueil
Un groupe de professionnels restreint a été sollicité pour consolider la démarche et l’adosser à la réalité de terrain. Des professionnels de structures gardoises ont pris part aux échanges. Ils sont issus de la Clède, le Cidff, Via femina Fama, Vigan Inter aid pour EMESO, Riposte pour RESAVI, le SIOPI et pour les services du Conseil départemental la Protection maternelle et Infantile et les Services Sociaux Territoriaux.
Un leitmotiv : Inscrire la démarche dans la réalité des femmes victimes
Le groupe est unanime et montre son intérêt pour la proposition de recueil et de retour d’expérience des femmes victimes. De ces échanges, nous repérons que 3 temps :
- en amont
- en cours : qui comprend également l’ensemble des questions d’urgence
- après vers la résilience.
Sur cette base, un schéma pourra être la base de l’entretien en vue de susciter un retour sur l’usage des dispositifs rencontrés par les femmes victimes tout au long de leurs parcours.
Comment mener le recueil d’expérience ?
En préalable : il est rappelé que les femmes sollicitées sont celles qui ont la possibilité de prendre du recul sur leur parcours soit parce qu’elles en sont sorties soit parce qu’elles sont en capacité d’extraire leur expérience et de la mettre en perspective.
Les femmes et les professionnels des structures qui nous adressent des femmes sont libres de s’associer ou pas à ce temps de rencontre.
- Une libre et totale adhésion des femmes
- Pas de rencontre préalable ni avec les structures, ni avec les femmes victimes: Il n’est pas nécessaire de proposer une première rencontre en amont de l’entrevue ni de support plus particulièrement la démarche.
- Un lieu d’entrevue libre à la volonté de la femme
Une volonté de laisser la parole libre et de conduire un entretien non directif
Avec l’avantage de laisser les personnes s’exprimer sur les points qui leur semblent les plus importants, il pourra être questionné d’éventuels écarts entre les moyens mis en place et les réalités vécues.
Il sera peut-être plus complexe de comparer les différents entretiens et même de trouver des points congruents.
Perspectives :
En trois étapes la démarches se consolide auprès d’acteurs gardois d’accueil et de soutien des femmes victimes.
Avec 13 entretiens réalisés au printemps, la phase de recueil est close.
La dernière étape s’amorce donc pour la production d’une synthèse et de données à partager après une analyse approfondie.