Lauréat du Prix spécial du jury au Festival de Cannes 2024, ce film rend hommage au mouvement «Femme Vie Liberté».
Reflet d’un Iran contraint et secoué, il explore les ressorts du mouvement dans une construction intime et politique à la fois. Dans un huis clos familial, au sein d’un appartement, le film raconte l’histoire d’un pays entier avant de basculer dans une intrigue palpitante.
Synopsis
Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran lorsqu’un vaste mouvement de protestations populaires secoue le pays. Dépassé par l’ampleur des événements, il se confronte à l’absurdité et aux injustices du système, mais choisit de s’y conformer. À la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa s’empare d’Iman lorsque son arme de service disparaît mystérieusement.
Suzane signe une chanson dédiée à toutes les victimes de violences sexuelles et sexistes, qu’elles aient parlé, se soient tues ou aient été contraintes au silence à un moment donné.
Le clip officiel réunit victimes connues ou anonymes, ainsi que des militants, sur un fond noir, la plupart en gros plan face caméra. Ce clip est porté par des victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS) et des militants qui ont choisi de se tenir ensemble pour faire exister leurs voix et celles de toutes les victimes. Parmi eux : Muriel Robin, Catherine Ringer, l’activiste pour les droits des enfants Lyes Louffok, ainsi que Caroline Darian (fille de Gisèle Pelicot) et Charlotte Arnould.
Chanson écrite par Suzane, composée par Suzane et Valentin Marlin – Clip réalisé par Andréa Bescond
Suzane – Je t’accuse
Paroles de la chanson
D’abord y a eu Gisèle Et puis y a eu Sophie Isa, Khadija et Marie Et ma copine Claire Et puis y a moi aussi Et puis toutes celles qui n’ont jamais rien dit
Mais t’en as rien à faire, toi Ce sera qu’un nom d’plus sur la liste Dans un fait divers, dans un tiroir Des tonnes de vies classées sans suite Mais tu vas rien faire, toi Et c’est bien ça le problème Justice, est-ce qu’on doit te faire nous-même ? Car je t’accuse (ah) De fermer les yeux alors que t’as tout vu Je t’accuse (ah) Fais pas l’innocent, t’as rien fait quand t’as su Je t’accuse (ah) Main droite levée Je t’accuse (ah) Et j’assume (ah)
T’étais où ? Sûrement qu’t’existes pas Pourquoi t’es jamais là quand on n’croit plus qu’en toi ? Demande à tous les gosses que tu n’protèges pas Tous les monstres ne sont pas que dans les salles de cinéma
Mais t’en as rien à faire, toi Ce sera qu’un nom d’plus sur la liste Dans un fait divers, dans un tiroir Des tonnes de vies classées sans suite Mais tu vas rien faire, toi Ou faudrait qu’on t’harcèle Justice, est-ce qu’on doit te faire nous-même ?
Car je t’accuse (ah) De fermer les yeux alors que t’as tout vu Je t’accuse (ah) Fais pas l’innocent, t’as rien fait quand t’as su Je t’accuse (ah) Main droite levée Je t’accuse (ah) Et j’assume (ah) Et j’assume (ah) Pour toutes celles que la violence a condamnées au silence
Je t’accuse (ah) Pour celles qu’avaient prévenu mais que t’as jamais entendues Je t’accuse (ah) Pour celles qui prennent la plus lourde des peines Pour les victimes de ton système (ah) (Ah) Je t’accuse Et j’assume
Aider enfants et parents à parler de tout sans tabou
Trois versions sont proposées pour les 3-6 ans, 7-10 ans et 11 ans et plus. Pour chaque tranche d’âge, ce sont des enfants qui partagent des tranches de vie et des préoccupations, aidant ainsi les adultes à mettre en mots des points sensibles. Par exemple, pour les 7-10 ans : « Coucou ! Nous nous appelons Lila, Tina, Mathilde, Léo & Hakim… Nous avons à peu près ton âge et nous aimerions partager avec toi des petites expériences de vie. Cela te permettra d’en parler avec les adultes qui s’occupent de toi, d’exprimer tes émotions, de raconter à ton tour ce que tu vis à l’école ou à la maison… »
Les thèmes abordés incluent l’intimité, le consentement, les violences et les agressions, présentés à hauteur d’enfant.
L’autrice : Andréa Bescond
Andréa Bescond s’est fait connaître du grand public avec Les Chatouilles ou la danse de la colère, mise en scène par Eric Métayer en 2014, pièce récompensée par le Molière 2016 du « Seul/e en scène ». Adaptée au cinéma en 2018, elle a remporté le César de la meilleure adaptation. Depuis qu’elle est sortie du silence lié à son traumatisme, Andréa Bescond se bat pour faire entendre la voix des plus fragiles et lutter contre les violences faites aux enfants.
L’illustrateur : Mathieu Tucker
Né en Angleterre, Mathieu Tucker arrive en France à l’âge de 4 ans, déjà passionné par le dessin. Après un diplôme aux Arts décoratifs de Paris, il devient illustrateur/graphiste freelance et consacre une grande partie de son temps à la création d’albums jeunesse. Son univers mêle voyage intérieur, humour et rêveries, offrant aux enfants des balades ludiques et réfléchies. Il est l’auteur de L’Oubli de Noé (Éditions d’Orbestiers) et de la série La famille Ninjas (Éditions Hachette Éducation).
Le kit « Selma », réalisé par la Miprof en partenariat avec la DJEPVA, met à disposition des encadrants un court-métrage et un livret pédagogique pour prévenir les violences sexistes et sexuelles dans les accueils collectifs de mineurs.
Si l’on aime les femmes et la ville de Nîmes, impossible de passer à côté de ce livre : Il était une fois les Nîmoises, signé Fabienne Sartori (149 pages, un livre autoédité en 2019, nouvelle édition janvier 2025). Loin d’une simple galerie de portraits, cet ouvrage est un véritable voyage dans le temps, au fil des rues et des mémoires, pour redonner une place à celles que l’histoire officielle a trop souvent oubliées.
Historienne de l’art contemporain, animatrice d’ateliers d’écriture et chercheuse engagée, Fabienne Sartori, née à Nîmes en 1965, mêle avec talent rigueur documentaire et souffle littéraire. Dans ce livre disponible aux Archives départementales du Gard (référence BIB BH 3784), elle met à l’honneur les femmes nîmoises, qu’elles soient célèbres, artistes, militantes ou anonymes, en leur redonnant corps, voix et histoire.
Les femmes dans la ville, les femmes dans l’histoire
Le point de départ est sans appel : dans Nîmes, les femmes sont peu visibles dans l’espace public. Trop rares sont les noms féminins sur les plaques de rue ou les monuments. Pourtant, les indices sont là, discrets mais tenaces, dans les allégories sculptées, les façades oubliées, les noms effacés. Fabienne Sartori se livre alors à une véritable enquête : quelles traces restent-il des femmes nées à Nîmes ou de celles qui y ont laissé leur empreinte ? Elle nous embarque dans une déambulation entre archives, lavoirs et souvenirs, à la recherche de ces vies minuscules et majeures, dont elle tire un récit émouvant et nécessaire.
Portraits de passage : Flora Tristan, Colette, Albertine Sarrazin
Parmi les figures de passage, certaines laissent un écho fort. L’enquêtrice sociale Flora Tristan, dans son journal, décrit les inégalités criantes de son époque, s’adressant aux ouvriers et aux femmes avec cette phrase fulgurante : « Je vous ferai voir qu’il y a de la politique jusque dans votre pot-au-feu. » À Nîmes, elle tente de sensibiliser les femmes, notamment au lavoir de la place d’Assas, mais se heurte à l’indifférence. Colette, quant à elle, promène sur les Jardins de la Fontaine son œil d’artiste inoubliable : « Un printemps si féerique qu’on tremble de le voir s’abîmer… » Sa description vibrante et charnelle transforme Nîmes en un tableau vivant. Autre voix bouleversante : Albertine Sarrazin, écrivaine au destin chaotique, première à raconter sans fard la prison, la prostitution, la marginalité. Elle meurt à 29 ans, mais son passage dans la région résonne encore.
Albertine SARRAZINColetteFlora TRISTAN
Des invisibles à la lumière
Mais Il était une fois les Nîmoises ne se contente pas de convoquer les grandes figures. Il donne aussi une place centrale à celles qui ont fait la ville dans l’ombre : les ouvrières du textile, les lavandières aux mains usées, les blanchisseuses aux vies brisées par le travail. L’industrie textile florissante à Nîmes, comme l’entreprise Solignac, structurait des existences entières sous une discipline rigide et genrée. On y croise aussi les femmes dites “de mauvaise vie”, rejetées, malades, souvent promises à des fins tragiques, et dont le récit douloureux devient ici reconnaissance.
Quelques femmes dans la pierre
Quelques lieux cependant rendent hommage : la Villa Blanche Peyron, haut lieu d’accueil des femmes en détresse ; le lycée Dhuoda, du nom d’une érudite du IXe siècle privée de ses enfants ; l’école Marie Soboul, symbole de l’ascension républicaine. Mais ces noms restent l’exception.
Une constellation de Nîmoises célèbres ou oubliées
Frédérique Hébrard, Elisabeth Barbier, Régine Crespin, Bernadette Lafont, Marie Trintignant… Toutes figurent dans cette fresque chorale, aux côtés de nombreuses autres, parfois juste prénommées, souvent oubliées, mais toujours dignes d’être racontées. Le livre se conclut comme il commence : en déambulant. Des quais de la Fontaine à l’Esplanade, Sartori nous guide dans un parcours sensible, une ville au féminin pluriel, entre lumière et silence.
Un livre nécessaire Il était une fois les Nîmoises est plus qu’un livre d’histoire locale. C’est un geste de mémoire, un acte politique, une œuvre littéraire. Il redonne aux femmes leur juste place dans la cité et dans les récits. Il rappelle que derrière chaque rue, chaque pierre, chaque nom, il y a des vies de femmes, invisibles trop longtemps.
Cet ouvrage est issu de la bibliothèque de conservation et est consultable, sur place, en salle de lecture (après avoir rempli les modalités d’inscription).
Archives départementales du Gard : 365 Rue du Forez à Nîmes tel : 04 66 05 05 10
Il est illusoire de prétendre protéger l’enfant si l’on ne protège pas sa mère et la mise en œuvre des mesures de protection des femmes victimes de violences conjugales sera caduque si l’autorité parentale n’est pas aménagée de façon adaptée à la situation de violences.
C’est pourquoi il est aujourd’hui nécessaire de renforcer la culture de la protection par une législation plus impérative qui traduise dans la loi cette réalité.
En effet, pour que la protection des victimes soit une réalité et non une intention, il est nécessaire et conforme à nos principes de présumer qu’un mari violent est un père dangereux, c’est-à-dire de prendre en compte la violence dans la conjugalité pour garantir la protection dans la parentalité. Cela signifie que l’exercice de l’autorité parentale ne doit pas être attribué au violent conjugal mais confié exclusivement au parent victime. Cela signifie aussi que si des rencontres entre l’enfant et le violent conjugal sont organisées, elles doivent se dérouler sous contrôle social pour garantir la protection de l’enfant.
Anne Bouillon est avocate à Nantes et féministe. Depuis #metoo, son cabinet ne désemplit pas. Chaque jour, des victimes s’adressent à elle. Chaque jour, elle se bat pour que la justice les entende.
« Je ne défends plus les hommes. Leur violence, je n’en peux plus. Mais je veux vous raconter les femmes, celles qui viennent me trouver dans mon cabinet, celles qui veulent échapper à leurs oppresseurs, celles qui demandent justice. Je plaide pour elles. »
Cette bande dessinée retrace les étapes des procès et les cheminements et pressions vécus par les femmes victimes.
(en espagnol : Te doy mis ojos, Je te donne mes yeux) est un film espagnol réalisé par Icíar Bollaín, sorti en 2003.
Selon les mots d’Icíar Bollaín : « Je te donne mes yeux » raconte l’histoire de Pilar et Antonio, mais aussi celle de ceux qui les entourent : une mère qui consent, une sœur qui ne comprend pas, un fils qui observe en silence, des amis, une société et une ville comme Tolède. Cette dernière, avec sa splendeur artistique et son poids historique et religieux, ajoute une dimension supplémentaire à cette histoire d’amour, de peur, de contrôle et de pouvoir.
Avec « Te doy mis ojos » (littéralement, « Je te donne mes yeux », traduit ici par « Ne dis rien »), la réalisatrice espagnole Icíar Bollaín a réussi l’un des plus beaux films de l’année 2004 sur un sujet difficile : la violence conjugale qui touche notablement l’Espagne.
Outre une écriture nuancée, la force de son film réside dans une mise en scène jamais démonstrative, tout entière dévolue à la description expressionniste de l’angoisse sourde qui désarçonne progressivement Pilar face à son mari Antonio, véritable bombe à retardement. Les deux acteurs Luis Tosar et Laila Marull expriment à la perfection la détresse d’une situation invivable. Une performance qui leur a valu les prix de la meilleure actrice et du meilleur acteur au 51ème festival de San Sebastian, auxquels il faut ajouter six Goyas, les Césars espagnols.
L’édition DVD se complète d’un entretien, où la réalisatrice revient sur les raisons de cette oeuvre, ainsi que de son court métrage, « Un amour qui tue », qui abordait déjà la question. (A.Lo.) (Cinélibre)
Synopsis
Pilar s’enfuit au milieu de la nuit de sa maison, située dans un quartier périphérique et résidentiel de Tolède ; elle emmène son fils de huit ans avec elle. Dans sa fuite, ils se réfugient dans la maison de la sœur de Pilar, une restauratrice d’art qui mène une vie indépendante avec son partenaire écossais, tous deux résidant dans la partie ancienne et historique de Tolède. Pilar est une victime de violences conjugales. Elle tente de reconstruire sa vie et commence à travailler comme caissière. Grâce à ce nouvel emploi, elle commence à interagir avec d’autres femmes. Antonio, son mari, entreprend sa recherche et son rétablissement, promet de changer et demande l’aide d’un psychologue. Pilar donne une autre chance à son mari, malgré l’opposition de sa sœur, qui n’arrive pas à comprendre son attitude.
La violence dans le couple a longtemps été considérée comme une affaire ne concernant que les seuls adultes. Des études internationales ont cependant prouvé qu’elle avait également de graves conséquences sur le développement physique et psychologique de l’enfant témoin.
Les agressions physiques, sexuelles, verbales, psychologiques et économiques, créent un climat de vie marqué au quotidien par l’insécurité et l’instabilité. Au cœur d’enjeux familiaux, sociaux et judiciaires, l’enfant se trouve, dès son plus jeune âge, menacé dans son développement.
Les implications psychologiques et médicales de la violence conjugale posent la question de la protection de l’enfant : faut-il parler d’une forme de maltraitance ? Quelles sont les réponses en France sur le plan social, judiciaire, thérapeutique et politique ? Comment le problème est-il abordé par les autres pays européens ? Conçu pour les professionnels de la santé, de la justice, de l’éducation, du secteur social et médico-social, cet ouvrage fait le point sur les connaissances actuelles et définit des axes de réflexion pour améliorer notre réponse aux besoins de ces enfants.
Cette rencontre réunira des acteurs clés du territoire ainsi que des experts autour de la thématique proposée : sportives de haut niveau, dirigeantes associatives, et professionnelles de l’encadrement. Ils exploreront l’état actuel du sport au féminin dans le Gard, en examinant partageant les initiatives existantes, les défis persistants (stéréotypes, manque de moyens), et les perspectives pour un avenir plus inclusif.
Un événement pour avancer vers un sport plus inclusif !
Lundi 31 mars à partir de 16h15 aux Archives départementales du Gard.
Les participants échangeront avec les acteurs locaux présents sur les actions à mener pour favoriser l’égalité et la place des femmes dans le sport gardois.
Au programme :
16h15 : visite guidée de l’exposition Chroniques sportives, avec un focus sur la place des femmes dans le sport
17h30 : ouverture des conférences et tables rondes
17h45 : diagnostic sur la place occupée par les femmes et les enjeux territoriaux
17h55 : conférence avec Greg Quelain, chef de projets Territoires & Safe Sport, Association Alice Milliat, membre du Haut Conseil à l’égalité
18h45 : table-ronde Sport au féminin dans le Gard, défis et perspectives, animée par Isabelle Fardoux-Jouve
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